Le pouvoir d’achat reste sur le dessus de la pile de nos revendications, mais le contexte de la rentrée est peu favorable :
- Mesures générales : L’augmentation des fonctionnaires n’est pas dans l’équation du nouveau gouvernement obnubilé par la question budgétaire. Il ne faudra pas compter sur ce relais qui avait permis les mesures pouvoir d’achat CDC de 2022 et 2023. Pour les salariés, la Négociation Annuelle Obligatoire (NAO) débute en octobre dans un contexte budgétaire CDC défavorable.
- Indemnités compensatrices : Une incertitude pèse sur la reconduction de la Garantie Individuelle de Pouvoir d’Achat (GIPA) des agents publics pour 2024, les textes réglementaires n’ayant pas été pris en août, faute de ministre nommé, et restant toujours en attente depuis. Pourtant l’inflation sur 4 ans est à son comble (>+12%) et justifie plus que jamais cette mesure appliquée sans discontinuer depuis 2008. La Garantie d’Évolution de la Rémunération Indiciaire (GERI) des salariés est en revanche déjà reconduite par la prolongation du plan triennal de l’accord cadre en 2024 signée par la CFDT.
- Prime de partage de la valeur (PPV) : la négociation, reportée en juin, est prévue le 10 octobre. La Direction générale conditionne sa décision à l’atterrissage budgétaire de la masse salariale. Mauvais présage, la DRH vient d’annoncer que la masse salariale dériverait désormais de 16M€…
Une bonne nouvelle néanmoins : le versement en octobre du supplément d’intéressement (700€) obtenu par les organisations syndicales, même si le montant est en léger retrait par rapport à 2023.
La CFDT reste combative pour que les contraintes budgétaires mises en avant par nos dirigeants ne justifient pas de dégrader votre pouvoir d’achat.
À suivre dans les prochaines semaines…